Dotée d’un QI moyen de 80 points, l’Algérie se positionne actuellement au 125ème rang mondial en matière de niveau de quotient intellectuel. Un chiffre très honorable qui ancre ce pays en milieu de peloton, selon les données de l’étude « Intelligence of nations » menée par Richard Lynn et David Becker. Pour autant, l’Algérie n’arrive pas en tête, que ça soit en Afrique ou dans les pays arabes en termes de QI moyen, même si elle en devance tout de même une bonne partie. De fait, sa position dans le classement des pays à l'échelle mondiale suscite de nombreuses questions sur les facteurs qui influencent le quotient intellectuel des Algériens. Ainsi, comment ce score se compare-t-il à celui de ses pays voisins ou d’autres contrées telles l’Asie de l’Est ou l’Europe ? Quels sont les principaux déterminants de cette performance cognitive selon les diverses régions du pays ? Voici un guide sur le QI moyen en Algérie, qui offre une compréhension complète de son rang.
Pays | Rang mondial | QI moyen |
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Singapour | 1 | 107 |
Chine | 2 | 106 |
Corée du Sud | 3 | 105 |
Hong Kong | 5 | 105 |
Pays-Bas | 9 | 101 |
Allemagne | 13 | 100 |
Belgique | 15 | 100 |
Australie | 20 | 99 |
France | 26 | 98 |
Costa Rica | 74 | 87 |
Île Maurice | 66 | 88 |
Libye | 100 | 83 |
Tunisie | 118 | 81 |
Algérie | 125 | 80 |
Arabie Saoudite | 126 | 80 |
Sri Lanka | 132 | 79 |
Égypte | 137 | 78 |
Comores | 150 | 75 |
Maroc | 152 | 75 |
Djibouti | 165 | 72 |
Côte d'Ivoire | 171 | 70 |
Mauritanie | 180 | 69 |
Mali | 188 | 67 |
Niger | 191 | 66 |
Avec ses 80 points, le QI moyen des Algériens se trouve dans une position des plus respectables puisqu’il se positionne dans la moyenne des pays arabes d’Afrique du Nord. Un classement dominé par l’île Maurice et la Libye. L'Algérie reste néanmoins dans le TOP5 des QI en Afrique. Elle devance les pays du Maghreb comme le Maroc (75) et est seulement à un point de la Tunisie (81) et sa troisième place sur le continent africain. Le pays est également 3ème au niveau mondial des pays Arabes devant le Qatar (75) et l'Arabie Saoudite (70).
En comparant son QI avec d'autres pays francophones en Afrique comme la Côte d'Ivoire (32ème rang) ou le Sénégal (11ème sur 38), on peut s'apercevoir que les capacités cognitives et intellectuelles des algériens sont parmi les plus développés du continent et des nations arabes d'une manière plus globale.
Pour terminer, les pays d’Asie de l’Est tels Hong-Kong, la Chine et la Corée du Sud, dominent largement le monde avec des scores dépassant 105, laissant à la traine bon nombre de pays d’Europe, tandis que l’Amérique latine présente des valeurs intermédiaires.
Le classement mondial du QI fait l'objet d'une mise à jour régulière dans divers rapports et études officiels. Les données certifiées présentées ici reflètent les résultats les plus récents disponibles, dont ceux parus dans "World Magazine".
Malgré sa singularité, l'Algérie utilise néanmoins des tests standardisés internationaux comme instrument de mesure du QI, notamment une adaptation de la Nouvelle Echelle Métrique d'Intelligence (NEMI2). Cet outil performant permet d'évaluer les capacités cognitives telles que la compréhension verbale, le raisonnement logique, la résolution de problèmes et le travail de mémoire.
Cet ajustement prend en considération les styles de pensée et traditions culturelles des Algériens, mais aussi leurs propres facultés pour résoudre certains problèmes avec raison.
En tant qu’ancienne nation colonisée par la France, l’Algérie est un pays offrant une forte diversité linguistique avec l'arabe, le berbère, le Kabyle (parlée en Kabylie), le Chaoui (dans les Aurès), le Mozabite (dans le Mzab) et le Chenoui (dans l’ouest, notamment dans les montagnes de l’Ouarsenis) et enfin le Tamasheq (parlée par les Touaregs dans le sud saharien). Ainsi, son adaptation des tests de QI garantit équité et précision des évaluations en mettant en avant les variations linguistiques régionales propres au pays, tout comme en respectant un écart type cohérent avec les normes respectées à l’international.
Il est difficile encore aujourd’hui de véritablement pouvoir évaluer l’impact de ces différents facteurs. Ainsi, comme le précise Franck Ramus, chercheur au CNRS, « aucune preuve n’a été apportée que les différences génétiques entre les peuples soient la cause des différences entre nations ». Pour autant, on constate qu’en Algérie, un peu plus de 55 % des enfants de 2 à 4 ans font preuve d’un développement cognitif réduit. Cela étant dû essentiellement à des facteurs environnementaux tel le manque de soutien familial durant la période d’apprentissage de l’enfant en bas-âge.
Chez toute nations confondues, le système éducatif reste primordial dans le développement des performances cognitives. Dans le cas de l’Algérie, son gouvernement consacre plus de 20% de son budget national annuel à l’éducation, et cette nation est donc fière d’un taux de scolarisation au niveau primaire affichant 97%.
Mais malgré ces louables investissements, le Rapporteur spécial des Nations Unies estime que l’éducation reste « le plus grand défi » de l’Algérie. Ainsi, sont montrées du doigt des pratiques pédagogiques inadaptées et des programmes d’enseignements qui seraient loin d’atteindre les normes internationales actuelles. Ce qui limiterait le développement optimal des compétences cognitives des élèves algériens.
L’Algérie fait face depuis plusieurs années à certains soucis de santé qui influencent négativement le développement cognitif de sa population :
Un programme national de dépistage des carences en micronutriments a récemment été lancé, visant particulièrement les femmes enceintes et les enfants, et ce pour améliorer le développement cognitif de la population.
On est de nos jours loin de l’extrême pauvreté qui touchait les populations résidant dans certaines régions arides du pays par le passé. Cependant, l’Algérie fait toujours face à un taux de précarité s’élevant à 10%, avec des inégalités particulièrement prononcées entre ses diverses régions.
Ainsi, la région des Steppes comme les sites entourant le désert du Sahara sont investis aujourd’hui d’une population qui montre des signes de faiblesse en matière de performances cognitives. Ce qui entraine des différences significatives dans les scores de QI enregistrés entre les différentes parties de l’Algérie certes, mais aussi du continent Nord-Africain.
Et si le taux d'ingénieures femmes (48,5%) est le plus élevé au Monde en 2025 selon un rapport de l'Unesco, le chômage est quant à lui toujours plus élevé chez la gent féminine et la jeune génération. Ce qui entraine un facteur de stress socio-économique supplémentaire, ajoutant un potentiel impact négatif sur le développement cognitif des enfants et jeunes adolescents.
Le QI moyen en Algérie (80) reflète un ensemble complexe de facteurs sociaux, éducatifs et économiques. Et si cette contrée se situe dans la moyenne régionale des pays arabes d'Afrique du Nord, des défis importants persistent, notamment dans la qualité de son système éducatif et la réduction de la disparité de sa population.Ainsi, pour améliorer durablement le niveau de son QI moyen, l’Algérie doit en venir à des réformes politiques ciblées, tout en mettant toujours en valeur ses spécificités culturelles et linguistiques.
Enfin, les tests sur le QI moyen d’une nation sur ses citoyens étant toujours plus prononcés, et les efforts de l’Algérie pour améliorer son niveau encore plus dynamiques, on ne doute pas que ce pays au charme certain puisse obtenir une sensible hausse de ses performances cognitives sous peu, et ainsi s'offrir une place de choix dans le classement mondial du QI.